Plan de Xatag
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COMMENT LIRE CE PLAN
D'abord, en haut à gauche, l'ÉCHELLE : 600 ftarouoim (coudées) = 3 cm, ce qui revient à dire que 1 cm équivaut sur le plan à 100 m.
Ensuite, au centre : XATAG TAKGARAM (ville de Xatag)
À droite : une flèche vers le haut indiquant le nord (le « h » est la première lettre de «hissaxatahr», qui signifie « nord »).
En haut du plan, des indications en ilim renvoient par des traits à des éléments du plan :
La signifie « mur »; il s'agit du mur que les premiers habitants de Xatag ont érigé entre leur territoire et la Forêt de l'Épouvante.
« À leur arrivée en ce lieu, les Épargnés ont été saisis de crainte en constatant que la rivière, qui forme une molle courbe d'est en ouest, sort de la Forêt de l'Épouvante à l'est, pour y retourner à l'ouest. Afin de se protéger contre d'éventuelles incursions de monstres, ils ont non seulement érigé, à la limite de la forêt, une muraille qui courait sur toute la largeur du territoire entre le lieu d'apparition de la rivière et sa disparition, mais ils ont aussi construit leur ville sur la rive sud du cours d'eau, considéré comme une seconde protection contre une invasion. Ultime précaution, ils ont entouré leur cité de remparts. » T. I, p. 233
Cette citation est tirée du livre de chevet de la jeune Anisano, héroïne de cette partie du 1er tome. Ce livre, intitulé Xatag (voir l'image dans les illustrations), avait été publié à l'époque de la mère d'Anisano, qui l'a annoté. Ce livre jouera un rôle important dans l'histoire.
Cependant, l'auteur du livre, en affirmant qu'un mur avait été érigé le long des 30 km séparant la Forêt de l'Épouvante de la contrée de Xatag, a donné crédit à une simple rumeur. En réalité, cette muraille n'a jamais été complétée.
Quand on sait qu'il a fallu six ans à trois légions romaines (12 000 hommes) pour construire le mur d'Hadrien séparant l'Angleterre conquise de l'Écosse barbare ‒ longueur : 117 km, largeur : 4 m en moyenne, hauteur : 5 m en moyenne ‒, la population de Xatag n'était pas suffisante pour tailler et poser les quelque six millions de blocs de pierre nécessaires à l'érection d'une muraille de 1 m de large, 2 m de haut et 30 km de long. Tout au plus a-t-on pu mettre en place, sur plusieurs années et sur quelques kilomètres seulement, une muraille protectrice, dont on a rapidement constaté l'inutilité.
Nétakrafsimim takgaram signifie « ville nouvelle »; il s'agit de la ville au plan en damier située au nord de la rivière Xatag.
« Le Temple a enfin accepté de se soumettre. Les remparts ont été démolis, tout comme d'ailleurs la muraille censée protéger le territoire contre les monstres de la Forêt de l'Épouvante. Les matériaux ainsi récupérés ont permis d'embellir encore la cité communale et même de bâtir, sur la rive nord, une ville nouvelle, allégeant ainsi la pression démographique qui commençait à s'exercer sur la rive sud. » T. I. p. 239
Takrafsimim takgaram signifie « vieille ville »; il s'agit de la ville primitive, en forme de goutte d'eau, située juste au sud de la rivière Xatag. Cette ville était à l'origine ceinte de remparts (Takrafsimim rhola), marqués sur le plan par des pointillés. Là se dressent, au milieu d'un lacis de ruelles tortueuses, le Temple (Ohigara ‒ l'octogone noir sur le plan) et les hôtels particuliers des familles aînées (Inblitilim madjgaram ‒ les carrés noirs qui entourent le Temple). Il est à noter que les partisans des familles aînées refusent l'appellation « vieille ville », qui leur a été attribuée par les nouveaux maîtres de la contrée, et qu'ils utilisent plutôt, pour désigner la partie ancienne de Xatag, le terme « cité ecclésiale » (Ohi takgaram).
Xatag oumatakgaram signifie
« cité communale » (littéralement, « ville-centre de Xatag »); il s'agit de la
plus grosse partie de la ville, qui a encerclé la « cité ecclésiale » et s'est
fortement développée vers le sud.
« Le noyau initial de la ville où vivaient, à l'abri des remparts, le clergé et les familles aînées, a fini par être cerné de toutes parts, sauf du côté de la rivière, par les opposants, qui se faisaient appeler Exclus. Les plus riches parmi les Exclus [qui s'étaient fait construire d'extravagantes villas sur les rives de la Xatag] ont investi des sommes considérables pour créer une cité communale attrayante, percée de larges avenues qui convergent vers une Grand'Place faisant à la fois office de marché et de lieu de rassemblement citoyen. Tout autour de la place ont été érigés les Maisons des Corporations, le Palais Communal et l'Assemblée. [Tout cet or a surtout servi à acheter la faveur des citoyens vivant au-delà des remparts et à créer une vitrine pour les ambitions pseudodémocratiques des riches]. » T. I, p. 237
Sous le plan sont inscrits le nom d'autres éléments de la cité de Xatag.
De gauche à droite et de haut en bas :
Ohigara (le Temple), situé dans la cité ecclésiale.
Inblitilim madjgaram (les hôtels particuliers des familles aînées), qui s'agglutinent autour du Temple).
Madjgaram (les villas des riches), érigées sur les deux rives de la Xatag ‒ rectangles verts).
Madjlok (la Grand'Place), située à peu près au centre de la cité communale.
Nenamim takgaramdir (le quartier des pauvres), situé au sud de la route qui traverse la cité communale d'est en ouest en passant par la Grand'Place.
Namim takgaramdir (le quartier des riches), situé au nord-ouest de la Grand'Place et indiqué par trois pâtés de maisons formés de carrés noirs.
Hétzimrilgaram
as vikrimgaram (les
ateliers et entrepôts), massés à l'entrée de la cité communale (à l'ouest, au
sud et à l'est) ainsi que de la ville nouvelle; ces éléments sont représentés
par des blocs de carrés noirs.
Pour en savoir plus sur les différents quartiers de la cité de Xatag, voir le mot parimgaram dans le lexique (LA LANGUE ILIM --> Lexique abrégé ilim-français).