Plan de Ftam



COMMENT LIRE CE PLAN

D'abord, en haut :

À gauche, l'échelle : la longueur indiquée représente 1 touma, soit une distance de 4 kilomètres (1 mm = 200 m).

Au centre, le nom : Dimkakilag (Ftam), la deuxième île du delta, où est établie la ville de Ftam (mot qui signifie d'ailleurs « le Delta »).

À droite, la direction : la flèche indique le nord (en ilim : hissaxatahr, d'où la lettre «h»).

Tout autour du plan, des indications en ilim ainsi que des médaillons renvoient à des éléments précis.

De gauche à droite et de haut en bas :

Tilguédagrho Takgaramdir : le quartier du port.

Hissaradj Takgaramdir (au-dessus d'un médaillon représentant le plan d'un quartier) : le quartier de la Lune, aussi appelé quartier bourgeois (Rouoinamim Takgaramdir).

Kakilagzita Marg : le chemin du Bout-de-l'Île, qui s'étire le long du littoral occidental de l'île, puis sur une partie de son littoral septentrional jusqu'au quartier du Port. Ce secteur de Ftam correspond au quartier riche (Namim Takgaramdir), aussi appelé quartier du Bout-de-l'Île (Kakilagzita Takgaramdir).

Morsani Mor Gara (au-dessus d'un médaillon représentant trois maisons de la rue de la Troisième Lune (Sanhissaradj Garamarg), dans le quartier de la Lune. La maison du centre est habitée par Morsani Mor, sa femme Mahino et leur fille Omino, personnages principaux de cette quatrième partie du premier volet de la trilogie.

Partak Gara (au-dessus d'un médaillon représentant la demeure luxueuse des Partak, riche famille de banquiers de Ftam, dont est issue Mahino, la femme de Morsani Mor).

Parimgaram Gara (au-dessus d'un médaillon représentant l'Assemblée Nationale de la Contrée de la Mer), occupant l'est de la Grand'Place de Ftam.

Ziménim Takgaramdir : le quartier ouvrier.

Nénamim Takgaramdir : le quartier pauvre.

Namhissaradj Madjgaramarg : l'avenue de la Pleine Lune, qui traverse la moitié de l'île, d'est en ouest.


Note : les quatre médaillons sont des réductions d'images qu'on peut consulter sous la rubrique « Illustrations ».


Voici quelques compléments d'information sur Dimkakilag :

Damkakilag (littéralement, « deuxième île ») est la deuxième des quatre îles qui forment le delta du Madjaxatag qui, après être sorti de la Forêt de l'Épouvante, se jette dans la mer.

L'île, en grande partie couverte de forêts, mesure 27 km de long sur 20 km de large (en son plus large).

Elle abrite la ville de Ftam (Le Delta), qui constitue le chef-lieu du territoire homonyme et la capitale de la Contrée de la Mer (Hastamouzag Parimgaram).

Ftam compte environ 26 500 habitants, répartis comme suit :

Quartier riche (ou du Bout-de-l'Ile) : 2 500 habitants (plus environ 1 000 domestiques)

Quartier bourgeois (ou de la Lune) : 3 500 habitants

Centre-ville et quartier du port : 5 500 habitants

Quartier ouvrier : 12 000 habitants

Quartier pauvre : 3 000 habitants


QUELQUES INFORMATIONS SUR LES QUARTIERS :


Le quartier riche (ou quartier du Bout-de-l'Île) :


            « Si les quartiers centraux et la banlieue est de Ftam étaient assez densément peuplés, l'extrémité occidentale de l'île, elle, avait des airs de campagne. Les quelques milliers de privilégiés qui y avaient élu domicile s'étaient taillé dans la forêt primitive des domaines à la mesure de leur fortune ou de leurs ambitions et avaient planté en plein milieu des villas somptueuses, entourées de parcs soigneusement entretenus. Les plus riches d'entre les plus riches s'étaient réservés le front de mer, les autres ayant dû se résigner à habiter du côté est de Kakilagzita Marg ou encore sur le littoral, mais avec vue sur le chenal d'une demi-lieue séparant Inkakilag de Dimkakilag. Pour compenser l'absence de vue sur la mer, certains avaient choisi de faire étalage de leur richesse en offrant aux passants une débauche d'aménagements paysagers qui servaient d'écrin à une extravagante demeure, bien visible de la route (contrairement aux domaines des plus riches, qui ne s'ouvraient que sur l'océan); d'autres, mécontents de ne pas avoir un accès direct à la mer, avaient flanqué leur demeure de tours si hautes qu'on pouvait, depuis le sommet, admirer la grande nappe bleue et même, par très beau temps, apercevoir les côtes des territoires voisins de Néguédka et Falamtilamim.

L'aménagement de ces domaines avait débuté il y a des lustres, après qu'on eut prolongé vers l'ouest Namhissaradj Madjgaramarg. Les premiers domaines, qui appartenaient à des familles aînées, longeaient d'ailleurs cette grande avenue. L'attrait de la mer amena de nouveaux riches à s'installer le long du littoral. Pour les accommoder, on ouvrit une route dans la forêt ‒ devenue Kakilagzita Marg ‒, qu'on prolongea vers le nord et le sud à mesure que le secteur se développait. Il fut un temps où la position d'un domaine par rapport au croisement de Namhissaradj Madjgaramarg et Kakilagzita Marg permettait de déterminer l'ancienneté d'une fortune. Plus le domaine en était éloigné, plus la fortune était récente. Les choses avaient cependant beaucoup évolué depuis une centaine de retours de printemps. D'abord, l'ancien régime dominé par le Temple et les familles aînées avait été renversé et plusieurs familles riches fidèles à Ohi avaient émigré à Ville-Dieu. Ensuite, il en est des fortunes comme des civilisations : elles finissent toutes par s'écrouler et laisser la place à d'autres. Enfin, de nouveaux riches originaires des six territoires bordant la mer à l'ouest de Ftam jugeaient importants pour leurs affaires ou leur prestige d'avoir un pied-à-terre dans la capitale d'Hastamouzag Parimgaram. Pour eux, posséder une villa dans le quartier riche de Ftam était le summum de la réussite. Une bonne partie des domaines longeant Namhissaradj Madjgaramarg et Kakilagzita Marg avaient donc changé de main au fil du temps. »

(Tome I, Les Peuples de l'Eau, p. 345-347)


Le quartier de la Lune (ou quartier bourgeois)

Voir l'illustration correspondante dans la section Illustrations ainsi que le texte qui l'accompagne.

Le quartier de la Lune comporte 600 maisons.


La Grand'Place (Madja Lok)

« Omino arriva bientôt sur la Grand'Place de Ftam. Là se dressaient : à l'est, l'Assemblée d'Hastamouzag Parimgaram, ancienne Maison du Conseil agrandie au fil du temps pour accueillir les députés des sept territoires; au sud, le Théâtre National, ancien Temple reconverti en salle de spectacle, flanqué par l'ancienne Maison des Kamam et la Demeure du Maître Kama, devenues la Mairie et l'Hôtel de la Monnaie; au nord, plusieurs bâtiments administratifs qui n'avaient pas changé de vocation, sauf qu'ils abritaient à présent les bureaux des différents ministères du gouvernement ‒ dont ceux du chef de l'État ‒ et que les rez-de-chaussée étaient occupés par des boutiques de luxe et des restaurants qui n'ouvraient que pour le karhoptanamouza (repas du zénith ou de midi), et les soirs où des spectacles étaient donnés au Théâtre National situé en face; enfin, à l'ouest, les sièges sociaux des grandes banques de la contrée.

La jeune femme traversa la place en diagonale, tournant le dos aux bâtiments à l'architecture grandiloquente qui abritaient les banques. Ici, on n'avait pas utilisé de la brique, comme pour les autres immeubles, mais de la pierre de taille. Les façades rivalisaient d'ornementation : colonnes engagées, frises sculptées, niches peuplées de statues.

Elle arriva devant l'Assemblée, grand bâtiment à plusieurs étages qui occupait presque toute la largeur de la place. La façade s'ornait d'une longue colonnade, surmontée au centre d'un fronton triangulaire qui vantait, dans plusieurs scènes sculptées, les vertus de la Contrée de la Mer. Sur le bâtiment flottait le drapeau d'Hastamouzag Parimgaram : une pleine lune argentée sur fond or. »
(Tome I, Les Peuples de l'Eau, p. 322-324)

Le quartier pauvre

« La partisan qui devait les loger pendant l'opération, un homme âgé perclus de rhumatismes, les attendait dans un lieu discret de la rive. Il les conduisit jusqu'à sa petite bicoque du quartier pauvre de Ftam, à l'est du quartier ouvrier. Dans la rue sans nom et sans pavement où ils aboutirent, toutes les maisons avaient été construites avec des matériaux récupérés un peu partout, et donnaient l'impression de s'appuyer les unes sur les autres pour ne pas s'effondrer. »
(Tome I, Les Peuples de l'Eau, p. 341-342)

Le « Pied »

« La date choisie arriva. Comme Anisani voulait prier Ohi pour la réussite de l'opération, le vieillard chez qui il logeait lui parla d'une chapelle située au sous-sol d'une boulangerie, tout près de la Grand'Place de Ftam. Il lui donna le mot de passe pour y être admis :

« Le pied d'Ohi.

‒ Qu'est-ce que cela signifie ? demanda Anisani.

‒ C'est une vieille expression pour nommer Dimkakilag, l'île sur laquelle a été bâtie Ftam et qui a la forme d'un pied. Beaucoup d'habitants de la ville s'amusent encore à dire qu'ils viennent du ‟Pied", une façon de se reconnaître entre eux quand ils sont dans les autres territoires. »
(Tome I, Les Peuples de l'Eau, p. 343)
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