Illustrations
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Partak Gara
(Demeure des Partak)
Sous l'illustration :
La demeure est située dans la ville de Ftam (Ftam Takgaram), capitale du territoire du même nom, dans le Quartier du Bout-de-l'Île (Kakilagzita Takgaramdir) et le long du Chemin du Bout-de-l'Île (Kakilagzita Marg).
Voici donc la demeure des Partak, famille de riches banquiers d'Hastamouzag Parimgaram, telle que décrite aux pages 347 à 349 de LA CONSTELLATION I. Les Peuples de l'Eau:
« Le domaine que possédaient les Partak, dont était issue Mahino, était dans la famille depuis plus de cent cinquante retours de printemps. La banque Partak (Partak Dimftaménamessa) occupait d'ailleurs une position centrale sur la Grand'Place de Ftam. Ce n'était plus le petit comptoir de prêts sur gages qui avait été créé par un aïeul lointain, mais l'institution la plus riche d'Hastamouzag Parimgaram qui, outre son siège social de Ftam, possédait des succursales dans les six autres territoires.
La villa suburbaine s'était d'ailleurs agrandie en même temps que s'était enrichie la banque. Sur le pavillon d'origine avaient été greffés des corps de bâtiment aux décors somptueux, et la forêt, qui encerclait au départ l'habitation, avait été petit à petit aménagée en parc offrant une longue perspective jusqu'à la mer. Les architectes successifs avaient eu pour mandat d'enrichir et d'étendre les bâtiments existants en respectant deux principes : harmonie et symétrie.
Le visiteur arrivant de Ftam en fiacre ou dans son propre véhicule franchissait d'abord, après s'être identifié auprès d'un gardien installé dans une guérite, une immense grille ouvragée, couronnée de la mention VILLA PARTAK (Partak Gara) et des armes de la famille ‒ d'azur à quatre boules d'or. Un chemin ouvert dans la forêt le conduisait ensuite jusqu'à la demeure, dont l'ampleur et la beauté lui était révélée petit à petit, détour après détour, de façon très théâtrale.
La façade principale se découvrait tout d'un coup, majestueuse. Les ajouts effectués au fil du temps avaient été si bien intégrés à l'ensemble qu'il en résultait un édifice des plus harmonieux, dans le plus pur style classique ftamien.
Le bâtiment était construit en briques, non pas rouges comme partout ailleurs dans la ville, mais jaune or afin de bien marquer l'origine de la richesse des propriétaires. Le pavillon central, avec ses trois étages couronnés d'un pignon à redents, était percé de huit grandes croisées octopartites et d'une haute porte à deux vantaux en bois sculpté. On avait accès à la villa par un large escalier menant à un palier orné d'une balustrade en pierre.
Ce pavillon initial avait été flanqué de deux avant-corps moins larges mais à décor quasiment identique, hormis le pignon à redents qui était, dans chaque cas, percé d'une fenêtre éclairant une pièce sous combles.
La façade arrière, d'un seul tenant, était également percée de multiples fenêtres octopartites et comportait, au rez-de-chaussée, de grandes portes vitrées ouvrant sur une terrasse qui donnait accès à un jardin décoré, de part et d'autre d'une allée centrale, de parterres successivement rectangulaires, ovales et de nouveau rectangulaires, à l'intérieur desquels, du buis et des fleurs de toutes couleurs formaient l'été des motifs géométriques qui ravissaient l'œil. Le jardin, délimité de chaque côté par des rangs de cyprès, descendait en pente douce jusqu'à la mer.
À gauche et à droite du jardin, des sentiers propres à la méditation s'enfonçaient dans une forêt faussement vierge, puisqu'elle avait été soigneusement ordonnée pour offrir des points de vue surprenants sur la villa ou sur la mer, et ménager des surprises sous la forme de fabriques évoquant les curiosités des sept territoires d'Hastamouzag Parimgaram. »
Morsani Mor Gara
(maison de Morsani Mor)
Sous l'illustration :
La maison est située à Ftam, capitale du territoire du même nom et capitale de la Contrée de la Mer (Hastamouzag Parimgaram), dans le Quartier de la Lune (Hissaradj Takgaramdir), rue de la Troisième Lune (Sanhissradj Garamarg), du côté est de la rue (Biouk Kalradjzita -- littéralement, « la façade exposée à l'ouest »), entre l'avenue de la Pleine Lune (Namhissardj Madjgaramarg) et l'Avenue du Premier Quartier de Lune (Hissaradjinrouoi Madjgaramarg).
Voici ce qu'on peut lire à ce sujet dans LA CONSTELLATION I. LES PEUPLES DE L'EAU, aux pages 293-294 :
« Comme dans tous les quartiers centraux de la cité de Ftam (le Delta), les rues étaient rectilignes et les maisons formaient une ligne continue de façades en brique de deux, trois ou quatrre étages. La monotonie n'était rompue que par les pignons à redents qui couronnaient les maisons et par les ornements en pierre - corniches, encadrements de fenêtres ou linteaux de porte -- ajoutés par les propriétaires désireux d'afficher leur aisance financière. La plupart des maisons étaient très étroites afin de réduire les impôts, calculés en fonction de la largeur de la façade. »

Hissaradj Takgaramdir
(Quartier de la Lune)
Sous l'illustration :
Le Quartier de la Lune est situé à Ftam (Le Delta), entre le quartier riche et le centre-ville. On l'appelle le Quartier bourgeois (Rouoinamim Takgaramdir), « rouoinamim » signifiant littéralement « à moitié riche » (rouoi + namim, abréviation de namimikalradjrék).
L'illustration :
Les chiffres de 1 à 12 représentent les noms des rues (verticales sur le plan) : rue de la Première Lune (Inhissaradj Garamarg), rue de la Deuxième Lune (Dimhissaradj Garamarg), rue de la Troisième Lune (Sanhissaradj Garamarg), etc.
Les symboles à gauche du plan représentent, de haut en bas, les noms des avenues (horizontales sur le plan) : avenue de la Nouvelle Lune (Nénamhissaradj Madjgaramarg), avenue du Premier Quartier de Lune (Hissaradjinrouoi Madjgaramarg), avenue de la Pleine Lune (Namhissaradj Madjgaramarg), principale artère de la ville, qu'elle traverse d'est en ouest, et avenue du Dernier Quartier de Lune (Hissaradjzitrouoi Madjgaramarg).
Sous le plan, à gauche, les mots « Morsani Mor Gara » signifient « Maison de Morsani Mor ». Un trait indique d'ailleurs où se trouve la demeure dans le pâté de maisons. (Pour avoir une idée du style architectural du quartier et voir la façade de la maison, reportez-vous à l'illustration précédente.) À droite, le mot « Minikmintilamim » signifie «parc» (un trait indique où se trouve ce lieu de détente en plein coeur du quartier.)
Les pâtés de maisons sont ainsi constitués :
- au nord et au sud, deux bâtiments donnant sur les avenues comportent en général trois étages. Le rez-de-chaussée peut accueillir des boutiques et les deux autres étages sont divisés en appartements de 20 à 50 mètres carrés. L'immeuble peut aussi n'être consitué que d'appartements.
- à l'est et à l'ouest, huit maisons de deux, trois ou quatre étages mesurant approximativement 5 mètres de façade et 7 mètres de profondeur. La largeur des façades des maisons peut varier.
- au centre du pâté de maisons, une cour intérieure, la plupart de temps gazonnée ou divisée en jardins.
Si l'on exclut les bâtiments donnant sur les avenues, le Quartier de la Lune comporte environ 600 maisons et une population approximative de 3 500 personnes.

Parimgaram Gara
(Assemblée nationale)
(littéralement, la « Maison de la Contrée »)
Sous l'illustration:
(Grand'Place)
Le bâtiment de l'Assemblée occupe le côté est de la place (Ouk Kalradjafa -- littéralement, « vers l'est »)
Voici ce qu'on peut lire dans le premier volet de la Constellation I. Les Peuples de l'Eau au sujet de cette place (pages 322-324 ) :
« Oumino arriva bientôt sur la Grand'Place de Ftam. Là se dressaient : à l'est, l'Assemblée d'Hastamouzag Parimgaram, ancienne Maison du Conseil agrandie au fil du temps pour accueillir les députés des sept territoires; au sud, le Théâtre National, ancien Temple reconverti en salle de spectacle, flanqué par l'ancienne Maison des Kamam et la Demeure du Maître Kama, devenues la Mairie et l'Hôtel de la Monnaie; au nord, plusieurs bâtiments administratifs qui n'avaient pas changé de vocation, sauf qu'ils abritaient à présent les bureaux des différents ministères du gouvernement ‒ dont ceux du chef de l'État ‒ et que les rez-de-chaussée étaient occupés par des boutiques de luxe et des restaurants qui n'ouvraient que pour le repas du zénith (ou de midi, karhoptanamouza) et les soirs où des spectacles étaient donnés au Théâtre National situé en face; enfin, à l'ouest, les sièges sociaux des grandes banques de la contrée.
La jeune femme traversa la place en diagonale, tournant le dos aux bâtiments à l'architecture grandiloquente qui abritaient les banques. Ici, on n'avait pas utilisé de la brique, comme pour les autres immeubles, mais de la pierre de taille. Les façades rivalisaient d'ornementation : colonnes engagées, frises sculptées, niches peuplées de statues.
Elle arriva devant l'Assemblée,
grand bâtiment à plusieurs étages qui occupait presque toute la largeur de la
place. La façade s'ornait d'une longue colonnade, surmontée au centre d'un
fronton triangulaire qui vantait, dans plusieurs scènes sculptées, les vertus
de la Contrée de la Mer. Sur le bâtiment flottait le drapeau d'Hastamouzag
Parimgaram : une pleine lune argentée sur fond or. »
Plus loin (page 372), on peut lire ce qui suit :
« Il avait été décrété que la population pourrait , avant la cérémonie, faire ses adieux aux disparus. Dès le lever du soleil, des centaines de Ftamiens s'étaient massés devant l'Assemblée, formant une longue queue qui avançait lentement dans le froid jusqu'aux portes du bâtiment. À l'entrée, des cordons guidaient la foule jusqu'au centre de l'immense salle à coupoles, où étaient disposés les cercueils fermés...»